L’Aide à la reprise ou à la création d’entreprise (Arce) : un dispositif pour accompagner les entrepreneurs

L’Aide à la reprise ou à la création d’entreprise (Arce) est un dispositif mis en place par Pôle emploi pour soutenir financièrement les demandeurs d’emploi qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise. Cette aide, qui se présente sous la forme d’une avance sur les allocations chômage, constitue un véritable coup de pouce pour les porteurs de projets entrepreneuriaux. Décryptage et présentation des conditions d’éligibilité.

Qu’est-ce que l’Arce ?

L’Arce est une aide financière accordée aux demandeurs d’emploi qui souhaitent se lancer dans la création ou la reprise d’une entreprise. Elle est versée par Pôle emploi sous forme d’avance sur les allocations chômage restant dues au moment de la demande, et représente 45% du montant total de ces allocations.

Pour bénéficier de l’Arce, il faut remplir certaines conditions préalables, notamment être éligible à l’aide au retour à l’emploi (ARE) et avoir obtenu l’accord de Pôle emploi pour le versement de cette aide. Il convient également de noter que l’Arce n’est pas cumulable avec d’autres dispositifs d’aide à la création ou à la reprise d’entreprise, tels que le NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise) ou l’ACCRE (Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise).

Comment bénéficier de l’Arce ?

Pour prétendre à l’Arce, plusieurs étapes sont à franchir. Tout d’abord, le demandeur doit être inscrit comme demandeur d’emploi et percevoir l’aide au retour à l’emploi (ARE). Ensuite, il doit obtenir de Pôle emploi un avis favorable sur son projet de création ou de reprise d’entreprise, notamment en présentant un business plan solide et réaliste.

Par ailleurs, le futur entrepreneur doit s’engager à exercer une activité non salariée au sein de la nouvelle entreprise et à détenir au moins 50% du capital. Il est également nécessaire de réaliser certaines formalités administratives, telles que l’immatriculation de la société auprès de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) ou de la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA), selon le type d’activité exercée.

Une fois ces conditions remplies, le demandeur peut adresser sa demande d’Arce à Pôle emploi, accompagnée des documents justificatifs requis (attestation d’éligibilité à l’ACCRE, extrait Kbis, etc.). Le versement de l’aide intervient ensuite en deux temps : une première moitié est versée dès le démarrage effectif de l’activité, et la seconde moitié six mois après.

Quels avantages offre l’Arce ?

L’Arce présente plusieurs atouts pour les demandeurs d’emploi qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat. Tout d’abord, elle offre une certaine sécurité financière en permettant de bénéficier d’une avance sur les allocations chômage restant dues. Ainsi, le créateur ou repreneur d’entreprise dispose d’une somme importante pour financer ses premières dépenses (investissements, trésorerie, etc.).

De plus, l’Arce est accordée sous forme de capital et non de revenu de remplacement, ce qui évite à son bénéficiaire de voir ses allocations chômage réduites au fil du temps. Par ailleurs, cette aide n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu et n’a pas à être remboursée si le projet entrepreneurial ne fonctionne pas.

Enfin, l’Arce offre une flexibilité appréciable dans la gestion des ressources financières du créateur ou repreneur d’entreprise. En effet, celui-ci peut choisir de percevoir son aide en deux versements distincts, ce qui lui permet d’évaluer ses besoins réels et de disposer d’une trésorerie adaptée tout au long du processus de création ou de reprise.

Quelles alternatives à l’Arce ?

Si le demandeur d’emploi ne remplit pas les conditions pour bénéficier de l’Arce, il peut se tourner vers d’autres dispositifs d’aide à la création ou à la reprise d’entreprise. Parmi eux figurent notamment :

  • Le NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise) : ce dispositif propose un accompagnement personnalisé et une aide financière sous forme de prêt à taux zéro, destinés aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de minima sociaux.
  • L’ACCRE (Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise) : cette aide permet de bénéficier d’une exonération partielle des charges sociales pendant les premières années d’activité. Elle est cumulable avec l’Arce sous certaines conditions.
  • Les aides régionales ou locales : certaines collectivités territoriales proposent des dispositifs spécifiques pour soutenir la création ou la reprise d’entreprise sur leur territoire, tels que des subventions, des prêts d’honneur ou des garanties bancaires.

L’Aide à la reprise ou à la création d’entreprise (Arce) constitue un dispositif précieux pour les demandeurs d’emploi qui souhaitent se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. En offrant une avance sur les allocations chômage, elle permet de sécuriser le démarrage de l’activité et de faciliter l’accès au financement. Toutefois, il convient de bien s’informer sur les conditions d’éligibilité et les démarches à effectuer pour en bénéficier.