Pourquoi ?
Pour être efficace et pertinent, un bilan de compétences repose entièrement sur la volonté du salarié. Il ne servira à rien à l’employeur de faire pression sur ses salariés pour réaliser ce type de projet, car les résultats ne pourront être probants. A contrario, le salarié ne doit pas paniquer si son employeur lui propose un bilan de compétences dans le cadre d’un plan de formation de sa société. Il n’a pas à y voir une remise en cause de ses qualités. Bien au contraire, cela peut même être l’opportunité d’une évolution professionnelle et d’une promotion au sein de l’entreprise.
Par ailleurs, le bilan est réalisé par un prestataire externe et les résultats sont envoyés au bénéficiaire du bilan. Le prestataire (conseiller en évolution professionnelle) est soumis à l’obligation de discrétion professionnelle. Le salarié peut ainsi se confier : les informations personnelles confiées dans l’exercice des fonctions du conseiller ne peuvent être divulguées. Et quoiqu’il arrive, seul le consentement du salarié peut permettre la divulgation des résultats du bilan de compétences à l’employeur.
Comment ?
Le bilan débutera à la signature d’une convention tripartite entre le salarié, l’employeur et l’organisme prestataire de bilan. Ce contrat clarifiera les buts du bilan de compétences et sa mise en œuvre. Le salarié bénéficie d’un délai de 10 jours pour accepter le bilan. Son silence vaut refus, refus ne constituant ni une faute ni un motif de licenciement.
Un bilan de compétences comprend trois phases :
- explication du déroulé du bilan afin de clarifier les objectifs poursuivis et afin de mettre à l’aise le bénéficiaire
- définition et analyse des besoins et des motivations professionnelles du bénéficiaire, identification de ses compétences, voire établissement de perspectives professionnelles
- présentation au bénéficiaire des résultats et discussion autour d’un éventuel projet futur
Où ?
Le bilan de compétences est toujours réalisé par un prestataire externe à la société où travaille le bénéficiaire. L’employeur dispose d’une liste d’organismes habilités, liste établie par l’OPACIF, l’organisme paritaire collecteur agréé du congé individuel de formation. L’employé peut également trouver des informations auprès du CIBC compétent (centre interinstitutionnel de bilans de compétences).